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Peut-on utiliser le compte joint pendant la procédure de divorce ?

Le 27 juin 2025
Peut-on utiliser le compte joint pendant la procédure de divorce ?
Pendant la procédure de divorce, l’usage du compte joint reste possible sous certaines conditions. Toutefois, chacun reste responsable des dettes contractées sur ce compte. Une vigilance accrue est recommandée pour éviter les abus.

Le divorce entraîne de multiples conséquences sur les aspects personnels, financiers et patrimoniaux de la vie des époux. Parmi les difficultés les plus fréquemment rencontrées figure la question du sort du compte joint. Peut-on continuer à l’utiliser selon les mêmes modalités pendant la procédure de divorce ? L’un des époux peut-il décider unilatéralement de ne plus l’alimenter ou de le fermer ? Quelles sont les conséquences pratiques pour les dépenses courantes, notamment en cas de cohabitation temporaire ou lors de vacances prises séparément avec les enfants ?

La question du compte joint est emblématique des tensions qui peuvent naître lors de la séparation, tant ce compte sert à la fois de support à la solidarité conjugale et de vecteur potentiel de conflits.

La réponse juridique est nuancée et dépend de nombreux paramètres : nature du régime matrimonial, mesures provisoires, comportements des époux, intervention du juge, etc.

Nous vous proposons une synthèse exhaustive, appuyée sur la jurisprudence la plus récente, la doctrine et les textes applicables, afin d’anticiper les risques, d’éviter les pièges et d’optimiser la gestion du compte joint durant et après la procédure de divorce.


1. Le compte joint entre époux : un outil de gestion du quotidien, mais aussi d’exposition mutuelle

1.1. Définition et fonctionnement ordinaire du compte joint

Le compte joint est un compte permettant à plusieurs titulaires, souvent les époux, d’y déposer et de retirer librement des fonds. Chacun des cotitulaires possède les mêmes droits sur les fonds inscrits et peut, seul, disposer de l’ensemble du solde,

 Il est important de noter que la solidarité active et passive est la règle, ce qui signifie que la banque peut réclamer à chacun l’intégralité du solde débiteur.

1.2. Le compte joint : un compte révocable à tout moment

La convention de compte joint n’est jamais irrévocable. Une convention de compte joint est un contrat écrit signé par plusieurs personnes avec leur banque, qui permet à chacun d’eux d’utiliser le compte seul, d’y déposer ou retirer de l’argent librement, et qui prévoit souvent que tous les titulaires sont responsables ensemble des éventuels découverts ; ce type de compte ne se présume jamais, il doit être expressément accepté par tous (chacun doit signer le contrat).

La jurisprudence constante de la Cour de cassation affirme que le compte joint perd son caractère collectif par la seule manifestation de volonté de l’un des cotitulaires, quel qu’en soit le motif.

La Cour précise que cette dénonciation n’est soumise à aucune exigence de forme et peut résulter, par exemple, d’une simple lettre de demande de blocage du compte.

À compter de la dénonciation, le compte joint cesse de fonctionner comme tel et devient un compte indivis, nécessitant la double signature des deux ex-cotitulaires pour tout mouvement de fonds.

Le passage du compte joint en compte indivis après dénonciation protège formellement chaque époux contre les agissements unilatéraux de l’autre, mais il peut devenir source de blocage et d’asphyxie financière si l’un refuse de coopérer. Un tel abus n’est pas toléré car la loi impose une contribution loyale aux charges du mariage, et le juge peut être saisi pour rétablir l’accès aux ressources nécessaires.

Il est donc conseillé, en cas de séparation, d’anticiper ces conséquences et d’ouvrir rapidement un compte individuel afin de garantir son autonomie financière pendant la procédure de divorce.

En effet, si un époux abuse de la situation en bloquant systématiquement les mouvements sur le compte indivis et asphyxie financièrement l’autre, ce comportement peut être qualifié de manquement grave à ses obligations matrimoniales. Le juge aux affaires familiales peut alors être saisi pour ordonner des mesures de sauvegarde et, le cas échéant, fixer une pension alimentaire provisoire à la charge de l’époux qui ne contribue plus effectivement aux besoins du ménage

2. Divorce, séparation et compte joint : quelles conséquences immédiates ?

2.1. Le divorce n’entraîne pas automatiquement la clôture du compte joint

Contrairement à une idée reçue, le divorce, même prononcé, n’entraîne pas ipso facto la disparition du compte joint. La banque n’a pas à procéder à la clôture du compte du seul fait du jugement de divorce. Il appartient aux époux ou à l’un d’entre eux de notifier à la banque leur volonté de mettre fin à la convention de compte joint.

2.2. L’un des époux peut-il fermer ou dénoncer unilatéralement le compte joint ? Procédure à suivre

Sur ce point, il convient de préciser que chacun des époux peut à tout moment dénoncer unilatéralement le compte joint, sans motif particulier. Cette dénonciation prend effet immédiatement à l’égard de la banque, même si l’autre cotitulaire n’en a pas encore été informé

Toutefois, la banque a l’obligation d’informer le cotitulaire du compte joint de la dénonciation effectuée par l’autre cotitulaire.

Pour le cas où le banque ne procède pas à cette information, elle peut être condamnée à réparer les conséquences dommageables pour le cotitulaire non informé et cela se traduit par l’octroi de dommages intérêts à hauteur du préjudice subi.

La dénonciation transforme le compte joint en compte indivis, nécessitant la signature conjointe pour toute opération ultérieure, mais ne met pas automatiquement fin à la solidarité des dettes antérieures.

2.3. L’arrêt de l’alimentation du compte joint: un droit ?

Aucune disposition légale n’oblige l’un des époux à continuer d’alimenter le compte joint après la séparation, sauf s'il y est contraint dans le cadre d’une mesure provisoire ou d’une obligation alimentaire. En pratique, chacun peut donc décider, à tout moment, de ne plus effectuer de versements sur ce compte, sous réserve des conséquences sur le règlement des dépenses communes, la contribution aux charges du mariage ou l’exécution des mesures provisoires prononcées par le juge.

Il convient cependant de distinguer le droit de ne plus alimenter le compte, du devoir de continuer à participer aux charges du mariage, tant que le divorce n'est pas définitif et hors mesures provisoires spécifiques.

Tel que précisé , il s'avère qu'aucun texte n’impose à un époux de continuer à verser de l’argent sur le compte joint après la séparation, sauf décision de justice (mesures provisoires ou obligation alimentaire).

Cependant, il convient d’insister sur le fait que cette liberté ne dispense pas de l’obligation de contribuer aux charges du mariage, qui perdure tant que le divorce n’est pas prononcé de manière définitive.

2.4 Sanctions en cas de non-respect de la contribution aux charges du mariage

- Sanctions civiles
Le non-respect de la contribution aux charges du mariage, même sans obligation d’alimenter le compte joint, peut entraîner une condamnation du conjoint défaillant à verser une participation fixée par le juge aux affaires familiales (JAF). Ce dernier peut être saisi en référé notamment, par l’époux en difficulté pour fixer ou réviser le montant de ladite la contribution.

- Sanctions pénales
Si la décision de justice condamne un époux à verser une somme au titre de la contribution aux charges du mariage et que celui-ci demeure plus de deux mois sans payer, il commet un délit d’abandon de famille (article 227-3 du code pénal), puni de 2 ans d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. Il en va de même s’il ne notifie pas son changement de domicile au créancier dans le mois (6 mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende).

2.5 Recours pour l’époux en difficulté

L'époux qui se retrouve asphyxié financièrement du fait du comportement de l'autre qui n'alimente plus le compte joint faisant ainsi fi de ses obligations des recours sont possibles.

- Saisir le juge aux affaires familiales (JAF)
En cas de difficultés financières liées à la non-alimentation du compte joint, l’époux peut saisir le JAF pour voir fixer ou augmenter la contribution aux charges du mariage par ordonnance exécutoire à titre provisoire.

- Procédure de recouvrement
Une fois la décision du JAF obtenue, l’époux créancier peut recouvrer les sommes dues par voie d’un commissaire de justice ou solliciter l’aide de la CAF (caisse d’allocations familiales) pour le recouvrement, notamment si une allocation de soutien familial est versée.

2.6 Conseils pratiques

A- Pour l’époux qui souhaite cesser d’alimenter le compte joint

- Il est vivement conseillé de prévenir l’autre époux de votre décision et de veiller à assurer que vous réglez votre part de contribution aux charges (loyer, factures, frais de scolarité, etc.) par d’autres moyens, afin d’éviter toute sanction.

- En cas de mesures provisoires ou de décision de justice, respectez scrupuleusement les obligations fixées, sous peine de sanctions civiles et pénales.

B- Pour l’époux qui se voit privé de l'alimentation du compte joint

- Conservez tous justificatifs des dépenses communes et de la carence de l’autre époux.

- Saisissez rapidement le JAF pour demander la fixation ou l’augmentation de la contribution aux charges du mariage, ou l’exécution des mesures provisoires.

- En cas d’inexécution d’une décision de justice, informez la CAF ou un huissier pour engager une procédure de recouvrement, et si besoin, signalez le délit d’abandon de famille.

3. Gestion du compte joint pendant la procédure de divorce : droits et limites

3.1. Peut-on continuer à utiliser le compte joint selon le même train de vie ?

Tant que la convention de compte joint n’a pas été dénoncée, chacun des époux conserve ses droits d’utilisation. Le compte continue de fonctionner normalement, chaque cotitulaire pouvant effectuer toutes les opérations courantes, sans avoir à solliciter l’accord de l’autre.

Cependant, il existe des risques, notamment en cas de mésentente ou d’abus (prélèvements excessifs, dépenses non conformes à l’objet du compte, etc.). La solidarité fait que chacun engage l’autre pour l’intégralité du solde débiteur. Cela est d’ailleurs très classique dans les dossiers de divorce que nous traitons au cabinet.

En cas de divorce conflictuel, il est donc vivement conseillé de dénoncer le compte joint, ou à tout le moins, de s’assurer d’un suivi rigoureux des mouvements, afin d’éviter d’être tenu pour des opérations dont vous n’êtes pas à l’origine.

3.2. Quelles dépenses la femme (ou le mari) peut-elle/il engager seule/seul ?

Juridiquement, tant que le compte joint n’a pas été dénoncé, chaque époux peut effectuer tous types de dépenses, dans la limite du solde disponible. Cela inclut les dépenses courantes, les frais de vacances avec ou sans les enfants, les achats de biens ou de services. Il n’est pas nécessaire d’obtenir l’accord de l’autre époux pour chaque opération.

Cependant, l’utilisation du compte joint doit rester conforme à sa destination sociale et familiale. Un retrait massif ou manifestement excessif, dans un contexte conflictuel, pourrait donner lieu à des contestations lors de la liquidation du régime matrimonial. La Cour de cassation exige, lors de la liquidation, que l’époux qui a prélevé des sommes importantes justifie de leur affectation conforme à l’intérêt de la communauté. À défaut, il devra en répondre dans le cadre de créances ou de récompenses en fonction du régime matrimonial.

Exemple concret :

- Si la femme part en vacances avec l’enfant sans le mari, elle peut régler les frais sur le compte joint, à condition que ces dépenses restent dans l’intérêt du foyer ou des enfants.

- Des dépenses manifestement personnelles ou étrangères à l’intérêt familial pourraient être contestées lors de la liquidation et donner lieu à une créance au profit de la communauté ou de l’autre époux.

- Le mari qui estime que les prélèvements sont excessifs peut demander des comptes lors de la liquidation, voire engager une procédure en cas de fraude manifeste ou d’appropriation abusive.

3.3. Cohabitation maintenue et compte joint : quelles incidences sur la gestion ?

Tant que la cohabitation est maintenue, même si la procédure de divorce est engagée, le devoir de contribution aux charges du mariage subsiste, sauf mesures provisoires contraires ainsi que cela a été souligné.

En cas de séparation de fait, l’époux qui a subi la séparation ou qui a des raisons valables de ne pas exécuter son devoir de cohabitation peut continuer à exiger la contribution de l’autre aux charges du mariage, sans être obligé de reprendre la vie commune.

Exemple pratique :

- Si la femme et le mari vivent encore sous le même toit, mais prennent chacun des vacances séparées avec les enfants, la femme peut utiliser le compte joint pour régler les dépenses de vacances des enfants.

- Il est cependant préférable, dans ce contexte, de tenir une comptabilité précise et de conserver tous justificatifs, afin de pouvoir justifier, le cas échéant, de la destination des fonds lors de la liquidation.

4. La dénonciation et la transformation du compte joint : modalités, effets, précautions

4.1. Procédure de dénonciation du compte joint

Comme indiqué, chaque cotitulaire peut dénoncer la convention de compte joint à tout moment. Cette dénonciation peut être tacite ou expresse, mais il est fortement recommandé de la matérialiser par écrit (courrier recommandé avec accusé de réception à la banque).

La banque, dès réception de la dénonciation, doit bloquer le fonctionnement du compte joint, qui devient alors un compte indivis.

À partir de la dénonciation, tous les mouvements de fonds nécessitent la double signature des ex-cotitulaires. La solidarité active disparaît, mais la solidarité passive subsiste pour les dettes contractées avant la dénonciation.

4.2. Conséquences pour l’ancien cotitulaire

L’époux qui quitte le compte joint n’est plus tenu solidairement du passif généré après la dénonciation, mais demeure tenu de celui existant à la date de la dénonciation.

La clôture du compte n’est pas automatique, en effet si l’autre cotitulaire souhaite continuer à utiliser le compte, il devient alors compte individuel à son nom, mais l’ex-cotitulaire n’a plus aucun droit de prélèvement.

4.3. Conseils pratiques

- Anticipez la dénonciation : Dès l’apparition d’un conflit, il est prudent d’anticiper la dénonciation afin d’éviter les retraits abusifs ou les opérations non concertées.

- Informez la banque par écrit : Utilisez toujours le courrier recommandé avec accusé de réception pour notifier la dénonciation.

- Demandez le blocage immédiat : Précisez à la banque de bloquer le compte immédiatement et demandez le passage en compte indivis.

- Exigez un relevé exhaustif : Réclamez un relevé détaillé de toutes les opérations effectuées sur le compte joint jusqu’à la date de dénonciation.

-Informez l’autre cotitulaire : Même si la banque a l’obligation de le faire, il est conseillé d’informer directement l’autre cotitulaire pour éviter tout contentieux ultérieur.

5. Effets de la séparation et du divorce sur les obligations financières : solidarité, contribution, et mesures provisoires

5.1. Contribution aux charges du mariage : jusqu’à quand ?

L’obligation de contribuer aux charges du mariage subsiste tant que le mariage n’est pas dissous, même en cas de séparation de fait, sauf si le juge a prononcé des mesures provisoires spécifiques.

En effet, la jurisprudence rappelle que la séparation de fait ne met pas fin à la solidarité ménagère de l’article 220 du Code civil.

Toutefois, dès l’ordonnance sur mesures provisoires, l’obligation de contribution disparaît au profit des mesures provisoires prononcées par le juge notamment le devoir de secours.

5.2. Mesures provisoires et gestion du compte joint

Le juge aux affaires familiales peut attribuer à l’un des époux la jouissance du logement et du mobilier du ménage, statuer sur la gestion des biens, fixer une pension alimentaire au titre du devoir de secours, désigner celui des époux qui devra régler provisoirement certaines dettes, et même accorder des provisions à valoir sur les droits dans la liquidation du régime matrimonial.

Il ne peut cependant pas imposer à un époux de continuer à alimenter le compte joint, mais il peut, le cas échéant, fixer le montant de la pension alimentaire ou de la contribution aux charges du mariage et organiser la prise en charge des dettes courantes.

5.3. Liquidation du régime matrimonial et sort du compte joint

Au moment de la liquidation, chaque époux devra rendre compte à l’autre des sommes prélevées sur le compte joint, en particulier si elles sont importantes. L’affectation de ces sommes devra être conforme à l’intérêt de la communauté, à défaut de quoi l’époux pourra être tenu de les réintégrer dans l’actif commun.

6. Cas clients et situations particulières

Les cas suivants sont des cas que nous avons traités au cabinet

Cas client n°1 : Époux qui cohabitent, vacances prises séparément avec les enfants

Dans ce dossier la femme partais en vacances avec les enfants, sans le mari, pendant la procédure de divorce, il faut préciser que le couple cohabitait toujours au sein du domicile conjugal. L'épouse nous interrogeais quant à la latitude qu'elle avait quant à ses dépenses au cours des vacances étant précisé que ses revenus était moindres que ceux de son époux. Cette famille bénéficiait d'un important train de vie.

- Dépenses au cours des vacances : L'épouse peut utiliser le compte joint pour régler les dépenses liées à l’enfant (hébergement, transport, activités), car elles relèvent de la contribution aux charges du mariage et de l’entretien des enfants. Elle peut également dépenser pour ses propres besoin lors de ces vacances s'ils sont conformes au train de vie habituel de la famille.

- Précaution : Il conviendra de conserver tous justificatifs, afin de pouvoir démontrer la destination familiale des fonds en cas de contestation.

- Limite : Des dépenses manifestement personnelles ou excessives pourraient être contestées par le mari lors de la liquidation du régime matrimonial.

Cas client n°2 : L’un des époux cesse d’alimenter le compte

Dans ce cas, l’autre époux devra assumer seul les dépenses courantes ou solliciter une décision du juge pour organiser la prise en charge des charges du ménage et, le cas échéant, obtenir une pension alimentaire ou une mesure provisoire.

Cas client n°3 : Dénonciation du compte par l’un des époux

Le compte joint est dénoncé ; il devient indivis. Les opérations nécessitent la double signature. Il est alors conseillé d’ouvrir chacun un compte individuel pour la gestion de ses propres ressources et dépenses.


7. Synthèse des risques, conseils pratiques et points d’attention

7.1. Risques à anticiper

- Retraits abusifs : Risque d’un époux de vider le compte, engageant la responsabilité de l’autre en cas de solde débiteur.

- Blocage du compte : Dénonciation unilatérale peut entraîner des difficultés pour régler les dépenses courantes.

-Difficultés de preuve : En l’absence de justificatifs précis, difficultés à prouver la destination des sommes retirées lors de la liquidation.

7.2. Conseils stratégiques

- Anticiper la dénonciation du compte joint en cas de conflit.

- Tenir une comptabilité précise et conserver les justificatifs des dépenses engagées sur le compte joint.

- Ouvrir rapidement un compte individuel pour la gestion des ressources propres.

- Demander, si nécessaire, des mesures provisoires au juge aux affaires familiales pour clarifier la prise en charge des charges courantes et la gestion des biens.

9. Check-list pratique (à conserver)

1. Vérifier la convention de compte joint (conditions de dénonciation, solidarité).

2. Anticiper la dénonciation en cas de conflit ou de mésentente.

3. Notifier la dénonciation à la banque par écrit (recommandé avec accusé de réception).

4. Informer l’autre cotitulaire (par courtoisie et pour éviter les contestations).

5. Ouvrir un compte individuel pour la gestion des ressources propres.

6.Tenir un relevé précis des opérations réalisées sur le compte joint.

7. Conserver tous justificatifs des dépenses effectuées (factures, tickets, virements).

8. Demander au juge des mesures provisoires en cas de difficultés de gestion ou de contribution aux charges du mariage.

9.Préparer la liquidation du régime matrimonial en anticipant la justification de l’utilisation des sommes prélevées.

10.Consulter un avocat spécialisé pour tout point de litige ou de doute.


En conclusion  on doit considérer que la gestion du compte joint en période de divorce, loin d’être une question purement technique, soulève des enjeux majeurs d’équilibre financier, de protection de ses droits et de prévention des conflits. Un époux peut, à tout moment, dénoncer ou cesser d’alimenter le compte joint, ce qui appelle à la vigilance et à la rigueur dans la gestion des dépenses. La période de transition, marquée par la cohabitation sous tension ou la séparation de fait, impose de respecter les obligations de contribution aux charges du mariage, sous le contrôle éventuel du juge aux affaires familiales.

Pour sécuriser vos intérêts, anticiper les contentieux et préserver l’harmonie familiale, il importe d’agir avec méthode, de tenir une documentation rigoureuse et de solliciter, dès que nécessaire, l’accompagnement d’un avocat spécialisé en droit de la famille.

Le cabinet LMB-Avocats à Paris, expert en droit de la famille, vous assiste à chaque étape de votre procédure de divorce, pour organiser au mieux la gestion de vos intérêts ,de votre compte joint, défendre vos droits, anticiper les risques et obtenir les mesures les plus protectrices pour votre patrimoine et vos enfants.

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